28/02 - JUAN BRANCO : LE PROCÈS DE JULIAN ASSANGE
A COMMENCÉ.*
Juan Branco: "Je crois à l'Amour
et à la Beauté.
A COMMENCÉ.*
L’examen de la demande
d’extradition de Julian Assange repoussé à mai
ASSANGE DEVRAIT AVOIR
LA LÉGION D'HONNEUR" - JUAN BRANCO
Après le succès de «
Crépuscule », Juan Branco publie « Julian Assange. L’antisouverain » (éditions
du Cerf) au moment où le destin du fondateur de Wikileaks se joue avec
l’ouverture à Londres du procès qui statuera sur son extradition ou non vers
les États-Unis. À partir de son itinéraire personnel de conseiller juridique
puis d’avocat de Julian Assange, mais aussi d’étudiant à l’École normale
supérieure et à l’université états-unienne de Yale, de membre de cabinet
ministériel… et de soutien des mouvements de contestation, en particulier des
gilets jaunes, Juan Branco tente une réflexion de philosophie politique sur les
oppositions contemporaines aux pouvoirs d’État. Julien Théry s’entretient avec
lui au sujet de ce livre insolite, qui mêle divers récits plus ou moins
personnels, analyses conceptuelles et textes d’intervention.
Il s’est fait connaître en
2019 avec Crépuscule, d’abord diffusé sur internet, avant d’être publié aux
éditions Au diable Vauvert et Massot, et qui ne manqua pas de soulever la
critique autant qu’il fit parler de lui. Juan Branco, docteur en droit et avocat
de Julian Assange, retrace le parcours de cette figure dans son livre plaidoyer
: "Assange. L'antisouverain" (Cerf, 2020). Privé de liberté depuis
dix ans, le lanceur d'alertes, fondateur de Wikileaks, risque aujourd’hui 175
ans de prison.
https://www.youtube.com/watch?v=9DRzv_QsF0E
https://www.youtube.com/watch?v=9DRzv_QsF0E
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John Shipton père de J. Assange |
*Au procès de Julian
Assange, ses partisans disent «non à l’extradition»
Au premier jour du procès
du chef de file de WikiLeaks, l'avocat de l'administration américaine a accusé
Assange d'avoir par ses publications «mis en danger» des sources, tandis que sa
défense dénonçait une procédure «politique».
Des
banderoles et des pancartes «Libérez Assange», «Non à l’extradition», «Nous
sommes tous Julian Assange». Quelques tentes plantées dans l’herbe, non loin
des grilles. Devant le tribunal de Woolwich, dans l’est de Londres – juste à
côté de la prison de haute sécurité de Belmarsh, où le fondateur de WikiLeaks
est incarcéré depuis son arrestation en avril –, on croise John Shipton, le père du fondateur de WikiLeaks, les avocats de
l’Australien, mais aussi des chasubles fluorescentes, dont celle de Maxime
Nicolle alias «Fly Rider» : un car de gilets jaunes a fait le déplacement
depuis la France. Toute la journée, des chants, des slogans, des sirènes se
feront entendre jusque dans la salle d’audience et dans l’annexe réservée aux
médias. Peu après 10 heures, Assange, rasé de près, blazer gris-bleu sur
sweat-shirt gris, confirme à la juge Vanessa Baraitser son identité et son âge,
48 ans. Juste avant la pause de 13 heures, il prendra la parole pour
expliquer qu’il a le plus grand mal à entendre les débats et à se concentrer :
il est isolé par une vitre, et les clameurs de ses soutiens à l’extérieur,
qu’il comprend, n’aident pas. Durant la matinée, il aura compulsé des dossiers
et surtout écouté James Lewis, l’avocat qui représente les États-Unis, exposer
les raisons pour lesquelles l’administration américaine réclame son
extradition. Outre-Atlantique, le chef de file de WikiLeaks est sous le coup de
18 chefs d’inculpation : l’un pour piratage informatique – il est accusé
d’avoir tenté d’aider Chelsea Manning, la source des centaines de milliers de
documents de l’armée américaine sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan et des
câbles diplomatiques publiés par WikiLeaks en 2010, à «craquer» un mot de passe
– et les 17 autres au titre de la loi américaine sur l’espionnage, ce qu’ont
dénoncé nombre d’associations de défense des droits humains et de la liberté de
la presse. L’Australien est ainsi mis en cause pour «association de
malfaiteurs en vue de recevoir des informations relevant de la défense
Documents non expurgés
La stratégie de Lewis est
claire : Assange, assène-t-il, n’est pas inculpé «pour avoir
dévoilé des informations embarrassantes ou gênantes que le gouvernement
[américain] aurait préféré ne pas divulguer», mais pour avoir «incité» Chelsea
Manning à s’emparer de documents classifiés et «mis en danger des
sources, des dissidents, des militants des droits humains» en Iran, en
Irak ou en Afghanistan en publiant des documents non expurgés. En septembre
2011, soit près d’un an après la publication des premiers câbles diplomatiques
américains en partenariat avec plusieurs médias, WikiLeaks avait en effet mis en ligne
l’archive complète, reprochant alors aux journalistes du Guardian d’avoir
rendu public dans un livre le mot de passe permettant d’accéder au dossier
protégé. Selon Lewis, «des centaines de sources» ont dû être
averties, certaines relocalisées, et certaines ont plus tard «disparu» –
sans que les autorités n’aient pour autant pu établir un lien avec les
publications de WikiLeaks.
Dans l’après-midi, c’est
au tour d’Edward Fitzgerald, l’avocat d’Assange, de s’exprimer. Et d’insister,
a contrario, sur les «efforts» conduits par WikiLeaks, durant
l’année 2010, pour expurger des masses de documents dévoilés par la plateforme
les éléments susceptibles de mettre en danger des personnes. Quand
l’intégralité des câbles a été publiée, «les informations étaient déjà
disponibles», insiste-t-il.
«Haut risque de
suicide»
Au-delà du fond des
accusations américaines, l’équipe de défense de l’Australien entend surtout
faire échec à la demande d’extradition en arguant d’un caractère purement
politique – soulignant notamment que l’administration Obama avait renoncé à
utiliser l’Espionage Act à l’encontre d’Assange. Fitzgerald a également abordé
dans son discours introductif la visite de l’élu républicain de Californie Dana
Rohrabacher à Assange, alors reclus dans l’ambassade d’Equateur, à l’été
2017 : Rohrabacher, a-t-il avancé, aurait alors, pour le compte de Trump,
proposé à l’Australien une grâce présidentielle en échange de déclarations sur
la source des mails du camp démocrate publiés par WikiLeaks durant la campagne
présidentielle américaine – ce que nie la Maison Blanche, tandis que l’élu
affirme avoir agi sans consulter le président américain. L’avocat a aussi
évoqué la surveillance hyperrapprochée à laquelle a été soumis Assange à
l’ambassade à compter de la fin 2017, fait valoir qu’un procès «juste
et équitable» serait impossible s’il venait à être jugé aux
Etats-Unis, et mis en avant le risque de mauvais traitements et le «haut
risque de suicide» de son client en cas d’extradition.
La bataille, en tout état
de cause, ne fait que commencer. Les débats, qui doivent se tenir durant une
semaine, reprendront à la mi-mai pour trois semaines supplémentaires. Sans
compter qu’en cas de première décision défavorable, l’équipe de défense tentera
tous les recours possibles, qui peuvent théoriquement amener le cas de Julian
Assange jusque devant la Cour suprême du Royaume-Uni ou la Cour européenne des
droits de l’homme.
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La défense d'Assange
dénonce des poursuites américaines fondées sur des "mensonges"
https://www.courrierinternational.com/depeche/la-defense-dassange-denonce-des-poursuites-americaines-fondees-sur-des-mensonges.afp.com.20200225.doc.1pb09i.xml
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2012 - Discours de Julian
Assange, fondateur de Wikileaks, depuis l'ambassade équatorienne à Londres
Apprenez, défiez, agissez maintenant !
Depuis le balcon de
l’ambassade d’Équateur à Londres, où il s’est réfugié il y a six mois, le
fondateur de WikiLeaks a en effet promis la révélation de documents secrets. «
L’année prochaine sera aussi bien remplie (que 2012). Wikileaks prépare la
publication d’un million de documents, des documents qui touchent tous les pays
2014
ulian Assange, le
fondateur de WikiLeaks, qui a notamment révélé des milliers de documents
confidentiels relatifs aux modes opératoires de l'armée américaine en Irak et
en Afghanistan, vit aujourd'hui retranché dans l'ambassade d'Equateur à
Londres. A quelques jours du deuxième anniversaire de l'asile politique de
Julian Assange, Antoine de Caunes est allé à sa rencontre pour enregistrer un
entretien exclusif. Il est revenu sur plusieurs points, notamment son
interrogation sur la sortie de son asile politique qui ne semble pas être
d'actualité, son manque de liberté et notamment le fait qu'il n'ait vu la
lumière que 20 minutes depuis le début de son asile politique. Sur la politique
de Barack Obama à propos des lanceurs d'alarme, Julian Assange la voit comme
"catastrophique" pour la liberté. Depuis son asile, il a reçu la
visite de plusieurs personnalités comme Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Lady Gaga
mais aussi Oliver Stone, ce qui lui permet d'avoir des appuis afin de maintenir
les actions de Wikileaks. Wikileaks reste une de ses plus grandes fiertés
malgré les attaques en 2011 de la presse, le triomphe et le maintien de son
organisme également.
https://www.youtube.com/watch?v=ScFu7MeY4G4
https://www.youtube.com/watch?v=ScFu7MeY4G4
2015 - Darius Rochebin
reçoit Julian Assange, fondateur et rédacteur en chef de Wikileaks. Il est actuellement réfugié à
l'ambassade d'Equateur à Londres.
"L'université, ça
n'est pas l'école secondaire, ça n'est pas l'université, c'est l'interaction
avec l'environnement". Comme c'est bien
vrai!!!
2018 - Assange last video before communications cut at Ecuadorian
Embassy in London