24/02 - ALEXANDRE LANGLOIS, LANCEUR D’ALERTE,
POLICIER ET SYNDICALISTE,
PASSE EN CONSEIL DE DISCIPLINE !
Alexandre Langlois, policier et secrétaire général
du syndicat de police VIGI CG
"La police est là pour nous protéger mais qui nous protège de la police ?"
https://www.youtube.com/watch?v=MkxiqZPO1cg
"La police est là pour nous protéger mais qui nous protège de la police ?"
https://www.youtube.com/watch?v=MkxiqZPO1cg
Charte de Munich
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_Munich
Alexandre Langlois devant le siège de la préfecture de police de Paris avant son passage au conseil de discipline le 20 février 2019
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_Munich
Alexandre Langlois devant le siège de la préfecture de police de Paris avant son passage au conseil de discipline le 20 février 2019
En délicatesse avec les
grands syndicats de la police nationale, le secrétaire général de VIGI était
convoqué pour avoir notamment manqué au devoir de réserve.
La décision de sanction
est finalement laissée au cabinet du ministère de l’Intérieur.
Alexandre
Langlois a déclaré avoir prévenu de nombreux médias et
responsables politiques de son passage devant un conseil de discipline au siège
de la préfecture de police de Paris ce 20 février…
Sur place, il y avait deux
médias, dont RT France, un député – l’insoumis Ugo Bernalicis venu représenter
son groupe – et plusieurs dizaines de Gilets jaunes.
Sur le papier, le policier
lanceur d’alerte, et secrétaire général du syndicat policier VIGI (0,4% aux
dernières élections professionnelles
de décembre 2018), est convoqué en conseil de discipline pour manquement au
devoir de réserve.
Quelques minutes avant
d’entrer dans les locaux de la préfecture de police de Paris, Alexandre
Langlois a accordé quelques propos à RT France.
Selon ce dernier, les
véritables raisons de sa convocation sont principalement liées aux prises de
position fortes de son syndicat sur des sujets épineux comme l’épidémie de
suicides au sein des effectifs de police, l’affaire Benalla et le mouvement des
Gilets Jaunes.
Le lanceur d’alerte a
également évoqué un contentieux avec les syndicats majoritaires de la
profession que VIGI accuse d’avoir fraudé au cours des élections
professionnelles de la fin d’année 2018.
Le député de La France
insoumise, Ugo Bernalicis, a expliqué au micro de RT France qu’il était venu soutenir
Alexandre Langlois en tant que lanceur d’alerte : "Il passe en conseil de
discipline pour avoir dénoncé un certain nombre de pratiques scandaleuses au
sein de la police nationale […]
Si on ne peut plus
questionner les pratiques policières, notamment quand on est soi-même policier
et syndicaliste, dans quel monde est-on ?
Visiblement, la dérive
autoritaire touche tout le pays."
La décision laissée aux
mains de Castaner et Nunez ?
Contacté par RT France,
VIGI a fait savoir que le conseil de discipline s’était finalement déclaré
incompétent pour sanctionner Alexandre Langlois, mais laissait cette décision
au cabinet du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Il y a plusieurs semaines, le syndicat
avait mis en ligne une pétition dans laquelle sont dénoncées
les raisons pour lesquelles le policier risquerait, selon le syndicat, la
révocation de la police nationale : "Alexandre Langlois, secrétaire
général du syndicat VIGI va passer en conseil de discipline le 20 février 2019,
pour avoir, au nom de notre organisation dénoncé auprès du Procureur des faux
en écriture publique et des détournements de fonds publics de directeurs de la
police ; dénoncé l’inaction du directeur général de la police nationale dans la
lutte contre le suicide, qui a fait 61 morts dans la Police Nationale depuis sa
prise de fonction ; dénoncé le détournement de la procédure disciplinaire et
l’opacité de l’IGPN ; dénoncé le détournement de la médecine statutaire de
soigner pour réprimer les fonctionnaires ; déposé plainte, puis s’être
constitué partie civile dans l’affaire Benalla/Macron ; médiatisé la solidarité
d’une majorité de policiers avec les gilets Jaunes ; mis en avant les carences
du gouvernement dans la gestion du maintien de l’ordre des manifestations de
gilets Jaunes ; déposé un recours pour demander l’annulation des dernières
élections au sein du Ministère de l’Intérieur, par les 3 syndicats
majoritaires."
Par ailleurs, le
communiqué précise : "On lui reproche un manquement au devoir de loyauté
envers ses chefs, alors qu’il sert le peuple.
On lui reproche une
atteinte au crédit et renom de la police nationale, en dénonçant de graves
dérives internes, alors que c’est un lanceur d’alerte protégé par la loi.
On lui reproche un
manquement au devoir de réserve, qui n’existe pas dans le statut de la fonction
publique de 1983.
L’auteur de cette loi,
Monsieur Anicet Le Pors explique ne pas l'[y]avoir mis sciemment.
Par contre il [y] a mis le
devoir d’information du public."
Le syndicat VIGI est
lui-même connu pour ses prises de position tranchées.
Or le parquet avait opposé
une fin de non-recevoir.
Malgré le manque de
coopération d’Alexandre Benalla dans la recherche du coffre et la perquisition
de son domicile à Issy-les-Moulineaux, le parquet s’est rangé à ses
déclarations selon lesquelles il n’y avait que des armes, détenues légalement,
dans le coffre.
"Le parquet fait-il
preuve d’une naïveté inhabituelle ?
Sa position alimente en
tout cas la thèse d’un Benalla protégé par le pouvoir", avait alors
déploré l’avocat de VIGI, Yassine Bouzrou, cité par Le Parisien.
Sources : https://francais.rt.com
------------------------------------
LES GILETS JAUNES VIENNENT
EN SOUTIEN D’ALEXANDRE LANGLOIS
Le conseil de discipline
du policier lanceur d’alerte Alexandre Langlois a eu lieu Mercredi 20 février
2019. Menacé pour manquement au devoir de loyauté, c’est dans la salle 167 que
son sort a été décidé.
Bien que le conseil de
discipline doit avoir lieu à 9 h 15, Alexandre Langlois arrive sur
les lieux une heure avant l’audience. Langlois prend le temps de parler à la
trentaine de Gilets jaunes réunis pour le soutenir, l’occasion pour lui de montrer
que la situation n’affecte pas son moral.
Jusqu’à 8 heures, le
calme régnait devant la Préfecture. 15 minutes plus tard, les évènements ont
pris une autre tournure. Une petite cinquantaine de gilets jaunes sont venus
apporter leur soutien à Alexandre Langlois. Ugo Bernalicis, député de la France
insoumise (FI), est également présent sur les lieux.
Nombreux sont les faits
qu’Alexandre Langlois a porté à la connaissance du public, mettant en avant les
dysfonctionnements au sein de la Police nationale et du ministère de
l’Intérieur. Les révélations du secrétaire général du syndicat policier Vigi
ont eu pour effet d’effrayer sa hiérarchie, et ce à maintes reprises. Alexandre
Langlois a également montré son soutien aux Gilets jaunes, lors de nombreux
passages médiatiques.
Le fonctionnaire ne s’est
pas contenté de révélations. Sur le terrain judiciaire, il n’a pas hésité à se
porter partie civile dans l’affaire Benalla avec le syndicat Vigi. Ils ont
porté plainte pour « usurpation de fonction » et « usurpation de
signe réservé à l’autorité publique ».
Alexandre Langlois a
également dénoncé l’inaction du directeur général de la Police nationale face
aux cas de suicide dans l’institution. Il s’en expliquait récemment dans une
interview accordée au Média (17 janvier).
Le syndicat Vigi avait, en
soutien au lanceur d’alerte, mis en place une pétition récoltant plus de
68 000 signatures.
LES GILETS JAUNES EN
SOUTIEN
« Dire la vérité, ce
n’est pas autorisé », clame Clément, gilet jaune venu soutenir le
dirigeant syndical. « Il a dénoncé des pratiques policières
hallucinantes. Quand les manifestants sont dans une rue, les policiers bloquent
cette rue en étant persuadés qu’il y a une autre sortie, alors que d’autres
policiers en bloquent une autre juste à côté. Il n’y a que la salle de
commandement qui est au courant du positionnement des forces de l’ordre. Il y a
un véritable manque de communication. »
Clément n’est pas le seul
gilet jaune à apporter son témoignage. Sophie déclare ne pas être là, cette
fois, pour « lutter contre la hausse du pouvoir d’achat », mais
pour « défendre Alexandre Langlois, qui a osé dénoncer des choses
graves. Je suis effarée par la situation, je me tiens là pour défendre tous les
lanceurs d’alerte. »
Les gilets jaunes venus en
groupe pour soutenir le lanceur d’alerte, étaient accompagnés par plusieurs
policiers. C’est le cas de Noam Anouar syndicaliste Vigi et ancien membre des
renseignements généraux, présent pour défendre Alexandre Langlois. Il a, lui
aussi, contribué à mettre en lumière les nombreux dysfonctionnements de la
police. Il est d’ailleurs venu en témoigner sur le plateau du Média.
Lui aussi sous le coup
d’une procédure disciplinaire, il indique avec un certain flegme que sa
présence a peu de chances d’influer sur le sort d’Alexandre Langlois. « Les
dés sont lancés depuis longtemps, c’est une présence symbolique, les membres
des conseils de discipline n’ont que faire de notre présence, mais cela ne nous
empêchera pas de faire pression pour tenter d’annuler une possible
sanction. »
Le verdict est tombé aux
alentours de 15 heures soit après plus de 6 heures d’audience. Les
membres du conseil ne sont pas parvenus à voter en majorité une sanction. C’est
désormais au ministère de l’Intérieur de trancher. La sanction sera communiquée
dans un délai de 6 mois.
Le verdict prononcé a un
goût de première victoire pour le syndicat Vigi. Fatigués par les pressions de
la hiérarchie, les syndicalistes ne baissent pas les bras pour autant : « Comment
ne pas voir également une tentative de coercition pour nous faire taire dans l’affaire Benalla/Macron, pour notre opiniâtreté à poser les
questions qui dérangent en tant que partie civile ? »
Désormais Alexandre
Langlois est dans l’attente de la décision du ministère de l’Intérieur.
Légende : Alexandre
Langlois
-------------------------------------
Gilets
jaunes : «La contestation, dans les esprits, est très, très loin d'être
diminuée»
Entretien avec Noam
Anouar, délégué général du syndicat Vigi Police. Sur le plateau de RT France,
il commente l’acte 15 des Gilets jaunes, et livre son analyse sur les
revendications des manifestants et la réponse du gouvernement.
-------------------------------------
Les
Gilets jaunes sont-ils déstabilisés par la communication du président Macron ?
--------------------------------------------------
Acte 15
des Gilets Jaunes : les analyses de William Thay et Manon Le Bretton
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.