20/10
- SCANDALE DE LA DÉPAKINE,
DES
MALFORMATIONS CONGÉNITALES.
La semaine dernière, 76 personnes du Maine-et-Loire
ont été intoxiquées par les vapeurs d’un pesticide, le métam-sodium.
Suspecté d’être cancérigène et toxique de la reproduction de longue date, ce
produit est théoriquement interdit dans l’Union européenne. Mais il bénéficie
d’une dérogation dans de nombreux pays, dont la France, depuis 2011. Moyennant
quoi, il continue d’être copieusement utilisé dans nos campagnes.
À la suite de ces intoxications, son usage est
suspendu... jusqu’au 26 octobre 2018. Une suspension qui « pourrait être
reconduite en fonction de la situation météorologique et des vérifications en
cours auprès de la profession sur les conditions d’utilisation du produit ». Pour
les pouvoirs publics, ce n’est ni la toxicité avérée du produit ni l’aberration
de ces dérogations réglementaires sans fin qui posent problème. Non, c’est la «
situation météorologique » et les « conditions d’utilisation ».
Quant à l’Agence de sécurité sanitaire, elle «réexamine
actuellement les autorisations de mise sur le marché des produits contenant du
métam-sodium», ces autorisations octroyées sur la base d’études souvent
biaisées fournies par les industriels eux-mêmes (voir par exemple l’affaire des Monsanto
Papers).
Il y a quelques semaines, le registre des malformations
en Rhône Alpes (REMERA) a sonné à nouveau l’alerte concernant le nombre
important de bébés nés sans bras ou sans main dans le département de l’Ain: 7
nouveau-nés entre 2009 et 2014 dans un rayon de 18 km , soit 58 fois plus que
le nombre de cas attendus pour cette maladie rarissime. On soupçonne fortement
des causes environnementales et les autorités de santé sont prévenues depuis
2014, mais aucun moyen conséquent n’a été mis en oeuvre pour trouver les causes
de ces malformations congénitales.

Quand aux victimes du glyphosate et du round-up, le
pesticide phare de Monsanto de longue date considéré comme «cancérogène
probable», leur espoir que la multinationale rende enfin des comptes risque à
nouveau la douche froide. Après que la France ait courageusement renoncé à
inscrire l'interdiction du glyphosate dans la loi en mai dernier, c'est la
condamnation de Monsanto à verser 289 millions de dollars à un agent
d’entretien atteint de cancer en phase terminale qui vient d'être remise en
question par une procédure d'appel.
Le 10 octobre dernier, la juge californienne chargée
du dossier s’est dite favorable à un nouveau jugement et à la remise en
question de l’indemnisation à la victime. Dès le lendemain matin, l’action en
Bourse du groupe Bayer, propriétaire de Monsanto, grimpait de 6 %.
Prenez soin de vous
Arnaud Lerch,
-----------------------------------------------
Dans le monde entier de tels enfants infirmes naissent et des familles vivent dans la douleur
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.