27/07 - LETTRE OUVERTE DE ROGER HOLEINDRE
À M. JAMEL DEBBOUZE
ET À SES AMIS ACTEURS ET CINÉASTES.
Messieurs,
Vous
avez presque tous la double nationalité. En grande majorité néanmoins, vous êtes
nés en France… Vous avez acquis des métiers prestigieux, en France, et pour
certains d’entre vous, vous avez fait fortune… en France. Alors, une question
lancinante m’obsède jour et nuit : Vous êtes bien ici de votre plein gré ?
Personne ne vous a obligé à venir chez nous ? Et personne ne vous empêche de
repartir ?
Si
vos parents ont cru bon de quitter leur pays d’origine pour s’installer sur le
territoire français, c’est bien parce qu’ils savaient que leur vie, dès
lors, et celle de leurs enfants, seraient meilleures ici qu’outre Méditerranée
? Alors, dans vos films, pourquoi cette hargne, cette volonté constante de
vouloir « touiller » le pus des plaies de notre Histoire, en faisant
toujours porter le principal des fautes par la France ?
Dans
le film Indigènes, tout n’était pas mauvais, mais l’esprit était faux. Vous
avanciez comme argument « massue » le fait que la retraite de ces soldats
était ridicule. C’est vrai : mais elle l’est pour tous les soldats, car il y a la
retraite du combattant…et la retraite pour 15 ans de service minimum. Elles
n’ont rien à voir l’une avec l’autre. A titre d’exemple : moi, j’ai été
résistant, j’ai fait trois séjours de guerre en Indochine, plus
l’Algérie. Je suis médaillé militaire, j’ai plusieurs citations ; j’ai été deux
fois blessé au combat, et je touche 212,19 euros de pension tous les 6 mois, soit
environ 35 euros par mois, et je n’ai même pas la Légion d’Honneur !

Les
troupes Nord-africaines n’ont jamais été de « la chair à
canons » comme vous voulez toujours le laisser entendre. Vous
oubliez sciemment les 170.000 pieds-noirs qui, avec les indigènes,
presque tous volontaires, composaient l’Armée d’Afrique. Les unités d’élite « blanches »
ont payé plus que le prix du sang et de l’honneur.
Vous
n’êtes pas sans savoir que, le 7 février 2010, le Parlement algérien a déclaré qu’il
allait faire adopter une proposition de loi, « criminalisant » les
130 années de présence française en Algérie. Le sieur Bouteflika compte
pour cela demander des milliards d’euros de dédommagement à la France, avec en
plus des excuses, de la repentance, le reniement de tout ce qui fut notre passé.
En voilà assez !
Il
vous faut donc savoir quelle est votre position quand la France est ainsi
attaquée, bafouée. Il vous faut, que vous le vouliez où non, choisir votre
camp! Vous ne pouvez pas être ici… et là-bas, tout au moins en paroles ! Le
dernier film de M. Rachid Bouchareb, « Hors La Loi » commence,
lui, par des erreurs flagrantes, des oublis, des affirmations qui sont des
contrevérités historiques.
Ce
monsieur sait ce qu’il fait, ce qu’il dit. Ne déclarait-il pas le 21 juin 2009
au journal El-Watan à Alger, vouloir "rétablir la vérité historique" et ainsi,
"déballer tout" à travers ce long métrage de 2h30, dont 25 minutes seraient
consacrées aux évènements du 8 mai à Sétif et Kerrata (oui, 25 minutes !).
A
Sétif, 300 femmes et enfants européens massacrés
A
Sétif, tout a commencé par des mini échauffourées, des défilés revendicatifs,
et ce, dès le 1er mai 1945. Tout avait été programmé par le congrès des "Amis
du manifeste algérien", car le FLN n’existait pas alors. De marche pacifique
en marche de la dignité, tout a basculé dans le drame avec les tueries et les
atrocités, le 8 mai 1945, et cela au nom du Djihad, aux cris de "Á bas la
France", "Vive l’indépendance". Le commissaire de
police Oliviéri, débordé, jeté au sol par les émeutiers, a tiré en l’air pour
se dégager. En l’air ! Pas dans le tas ! Ce qui transpirait alors, c’était la
haine du roumi mise au goût du jour par la radio du Caire depuis des semaines.
Cela donna des scènes de violences inouïes, de mutilations effroyables,
n’épargnant ni les femmes, ni les enfants en ce jour de fête de la Victoire, au
milieu des hurlements hystériques et des "youyous" des femmes. C’était
la folie ! Jusque dans les maisons envahies, les Européens furent
éventrés, émasculés, les femmes et les fillettes violées ! Les bébés découpés
en morceaux à la hache !
Dans
la foulée, aux 400 Européens, dont 300 femmes et enfants massacrés,
s’ajoutaient déjà 800 musulmans, connus pour leur amour de la France, dont de
nombreux anciens combattants forcés d’avaler leurs médailles ! Oui, la réaction
des civils fut anarchique et sanglante, mais n’était-ce pas ce que voulaient
les instigateurs de la révolte ? Car ils étaient seuls ! Á cette époque,
l’Algérie était presque totalement dépourvue de troupes. Dans les jours qui
suivirent ce furent en partie des unités musulmanes en formation qui
rétablirent l’ordre, alors qu’ailleurs, souvent, des ouvriers arabes sauvaient
leurs patrons.
Quand
l’armée intervint en plus grand nombre, 10.000 armes furent récupérées ! Voilà messieurs,
les vérités que votre film escamote ! Si vous désirez la liste, les massacres
que par la suite le FLN perpétua, bien souvent sur des musulmans qui refusaient
de renier la France, je me tiens à votre disposition pour ce faire.
En
voici déjà quelques exemples.
El Halia :
hommes, femmes, enfants, débités à la hache, le 20 août 1955, rien que
des ouvriers, des mineurs, chrétiens et musulmans. Des bébés cloués sur
les portes des granges avec des pioches.
Le
massacre de Palestro, le 18 mai 1956, où des appelés tombés dans une
embuscade ont été non seulement tués, c’était la guerre, mais mutilés,
les yeux crevés, le sexe tranché mis dans la bouche, le ventre ouvert.
Le
massacre de Melouza, le 28 mai 1957, où toute la population musulmane de
la Mechta-Kasba fut exécutée par le FLN, 300 cadavres et 150 blessés, du seul
fait qu’ils appartenaient au MNA, mouvement politique concurrent, mais
« nationaliste ».
Le
calamiteux résultat de l’indépendance
Les
noms de tous ces lieux où furent perpétrés des attentats horribles restent
gravés dans les mémoires de tous les pieds-noirs, de tous les musulmans qui servirent
la France, de tous les soldats qui firent leur devoir ! C’est-à-dire tous ceux
que le dépravé ministre Frédéric Mitterrand, ose traiter, dans Le Parisien, de nervis
d’extrême droite… une saloperie de plus ! Ajoutant que ce film n’est pas
historique, mais une fiction !
Mes
souvenirs, eux, ne sont pas une fiction ! J’entends encore comme une
longue litanie, au milieu des corps déchiquetés baignant dans des mares de
sang, des pieds, des jambes, des bras, des têtes, des tripes, étalées partout,
éclaboussant les murs, les cris et les pleurs de gens du peuple, hébétés, hommes
rudes en pleurs, gamines mignonnes dans leur robe de bal, devenant folles de
douleur! Rendons donc hommage à toutes ces victimes innocentes que vous et
vos amis oubliez… du stade municipal d’Alger, du stade d’El-Biar, du casino de
la Corniche, du Clos Salembier, d’Hussein-Dey, de la Redoute, de la Casbah et
de tous ces quartiers d’Alger qui virent périr des centaines de martyrs.
Il
aura fallu que la télévision française ose (et elle a osé) donner
une tribune à toutes ces poseuses de bombes. Certaines vivent chez nous,
en France, comme vous messieurs, mais aucune d’elles n’a fait preuve du
moindre regret, du moindre remord, ne serait-ce que vis-à-vis du
piètre résultat, du calamiteux résultat de l’indépendance algérienne.
Qu’ont donc fait les dirigeants algériens de l’Algérie prospère que De
Gaulle leur a donnée, avec en plus, en prime, le Sahara, son gaz et son
pétrole, qui n’ont jamais, jamais, été algériens ? Le remerciement
fut le massacre de 100 000 harkis, soldats français, et l’enlèvement de
milliers d’Européens, dont certains seraient, aujourd’hui, toujours
vivants.
M.
Bouteflika ose comparer la présence française en Algérie à l’occupation
allemande en France ! A ma connaissance, au départ des troupes du Reich, 5
millions de Français ne sont pas partis s’installer en Allemagne.
Pour mes amis et moi-même, la guerre d’Algérie est terminée, le peuple
algérien est indépendant, les problèmes de l’Algérie sont ses problèmes.
Si nous refusons la repentance, nous refusons aussi qu’il soit dit et
écrit que cette guerre, que notre armée a gagnée militairement, fut un
combat sanglant entre l’armée française et la totalité de la population
d’Algérie. Cela est faux ! Comme le reste !
Messieurs,
je ne vous salue pas, je vous plains.
Roger
Holeindre,
Président
du Cercle National des Combattants
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.