27/07 - BENALLA - DEUX NOUVELLES PLAINTES POUR VIOLENCES
CIBLENT ALEXANDRE BENALLA ET VINCENT
CRASE.
Comme dans les feuilletons, si vous avez manqué le début. Mieux que Dallas!
L’affaire Benalla résumée en 5 minutes
https://www.lemonde.fr/societe/video/2018/07/27/l-affaire-benalla-resumee-en-5-minutes_5336901_3224.htmlNouvelle vidéo de violences 3 heures avant l'événement de la Contrescarpe.
https://www.youtube.com/watch?v=yXVf9nz_djE
«Libération» révèle une
vidéo dans laquelle on voit les deux hommes intervenir trois heures avant les
événements de la place de la Contrescarpe. Deux manifestants, qui ont porté
plainte jeudi, témoignent de violences.
Lors de la manifestation
du 1er Mai, Alexandre Benalla et Vincent Crase se sont comportés comme des policiers bien avant
la scène désormais célèbre de la place de la Contrescarpe. De
nouveaux témoignages ainsi qu’une vidéo, que révèle
ci-dessous Libération, permettent de découvrir que trois heures
avant et à un autre endroit de la manifestation, Alexandre Benalla, alors
adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron et Vincent Crase, salarié de La
République en marche, sont impliqués dans l’interpellation d’un autre
manifestant. Celui-ci, arrêté et placé en garde à vue pour «violences contre
personnes dépositaires de l’autorité publique avec arme», sera finalement
relâché après quarante-huit heures, sans poursuite judiciaire. Quant à Vincent
Crase, sa présence n’a pour l’instant pas été expliquée autrement que par sa
proximité avec Benalla.
Des images de cette scène,
capturée par le téléphone d’une amie de l’interpellé, ont été supprimées au
moment de l’arrestation par un fonctionnaire menaçant. La vidéo a été récupérée
sur la carte mémoire du téléphone grâce à un logiciel dédié. Selon nos
informations, deux nouvelles plaintes ont été adressées ce jeudi au parquet de
Paris, pour «violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité
publique en réunion», «usurpation de signes réservés à l’autorité publique
aggravé par le fait qu’ils facilitent la commission d’un délit», «usurpation de
fonctions», «atteinte à la liberté», «dégradation de biens», et «introduction
frauduleuse dans un système de traitement de données». Déposées contre X, ces
plaintes ciblent néanmoins Vincent Crase, Alexandre Benalla et le major de la
préfecture, Philippe Mizerski, chargé théoriquement de les encadrer.
Tension ambiante
La séquence que nous
publions est extraite d’une vidéo de six minutes, et se termine brusquement au
moment de l’interpellation. Quand les images commencent, un petit groupe de
manifestants est rassemblé près de policiers en tenue dans le Jardin des
plantes. L’un des manifestants est contrôlé puis relâché. Noémie (1), 24 ans,
fonctionnaire au ministère de la Justice et militante communiste, dit alors
avoir commencé à filmer «parce qu’un policier a bousculé un manifestant». Les
forces de l’ordre sont nombreuses, se mettent en ligne, et repoussent les
quelques militants, contraints de suivre la direction indiquée.
«Les gens essayaient de
partir par tous les moyens. Il y avait beaucoup de gaz lacrymogène, on voulait
traverser le parc pour partir à l’opposé de la manifestation», raconte
aujourd’hui Romain (1), 23 ans, étudiant en sciences politiques à
l’université Paris-1. Sur la vidéo, Noémie s‘inquiète alors de la tension
ambiante: «Ils nous suivent encore [les policiers, ndlr], je n’ose
pas éteindre ma caméra». Portable à la main, elle continue de filmer, tandis
que la ligne de forces de l’ordre avance dans leur dos. Un policier leur
indique une nouvelle fois la direction à suivre pour sortir.
C’est alors que les
manifestants empruntent un petit chemin, et tombent une minute plus tard nez à
nez avec Alexandre Benalla, Vincent Crase et le major Mizerski. Noémie filme
toujours et commente aujourd’hui : «A ce moment-là, j’ai le téléphone dans
la main au niveau de mon torse.»Au premier plan, Vincent Crase, arborant un
brassard «police», ordonne aux militants de quitter le Jardin des plantes par
une sortie. Juste derrière lui, figurent Benalla et le major Mizerski.
L’instant est fugace et ne permet pas de voir si Benalla est lui aussi porteur
d’un brassard à cet instant. «On vient de nous dire qu’il fallait qu’on sorte
rue Buffon», «faut se mettre d’accord», leur lancent les manifestants, pensant
être face à des «policiers de la BAC».
«La face contre le sable»
De façon autoritaire,
Vincent Crase rétorque : «Vous allez là-bas». Au même moment, à
l’arrière-plan, on entend : «Elle filme, elle filme.» L’un des
manifestants répond tout de suite : «Elle a le droit de filmer.» Puis les
images deviennent floues. La jeune femme hurle, la séquence se coupe. Romain,
qui commençait à s’éloigner, réagit : «Je vois que Noémie est ceinturée
d’une façon très violente. Je ne sais pas quoi faire, je vais vers eux, je pose
mes bras sur la personne qui ceinture Noémie et quelqu’un derrière moi me fait
une balayette et me menotte.» Sous le choc, Romain ne se souvient plus qui le
met au sol : «J’avais la face contre le sable, je n’ai pas vu la suite.»
Noémie poursuit : «Je
me suis fait plaquer contre l’arbre le plus proche avec le téléphone dans la
main. J’ai les deux bras écartés et mon corps tape l’arbre.» La jeune femme,
qui était en état de choc à ce moment, n’est pas en mesure d’identifier la
personne qui la plaque. Un peu en retrait, Elias, 22 ans, surveillant dans
un lycée parisien et militant communiste lui aussi, assiste à la scène comme
témoin. Il dit aujourd’hui se souvenir très bien que «la personne qui saute sur
Noémie avait les cheveux rasés». Une description qui pourrait donc correspondre
à Vincent Crase.
La scène se poursuit et,
manifestement, l’existence de la vidéo inquiète leurs interlocuteurs. Noémie se
souvient qu’on lui hurle alors distinctement : «Éteins [la vidéo] ! Éteins !» Quelqu’un
lui demande ensuite sa carte d’identité, s’éloigne de 10 à 15 mètres , et la regarde
longuement. «Je me souviens qu’à côté, un manifestant avait mal, il saignait,
mais on m’a dit "regarde ailleurs", raconte Noémie, encore très
choquée. Ce n’est d’ailleurs qu’à ce moment-là que je réalise que Romain aussi
est interpellé.»
Numéro de matricule ?
«007»,
Tous ces barbouzes ont regardé trop de mauvais films.
Celui qui est parti avec
la carte d’identité est de retour. Un nouvel échange vif débute : «On n’a
pas le droit de manifester en France le 1er mai ?» s’emporte la
plaignante. Réponse de son interlocuteur selon son récit : «Non, t’as qu’à
aller au Venezuela ou à Cuba». La jeune femme, «terrorisée», garde les mains en
l’air depuis de longues minutes. Son interlocuteur la menace pour récupérer la
vidéo, assure-t-elle : «Donne-moi ton téléphone, sinon on t’embarque».
Noémie, hors d’elle : «Vous n’avez pas le droit de faire ça.» Selon la
militante, l’homme examine alors les photos et les vidéos, et en supprime
plusieurs. Puis lui rend l’appareil et leur ordonne de «dégager». «Est-ce que
je peux savoir votre numéro de matricule», s’énerve Noémie. Toujours selon
elle, l’homme répond «007». Le soir, Noémie parvient à récupérer la vidéo
effacée.
Contactés par Libération,
les avocats des deux plaignants s’indignent. Nadja Diaz, conseil de Romain,
condamne «la garde à vue éprouvante de [son] client pour des faits
particulièrement graves qu’il n’a pas commis. Il attend que la lumière soit
faite sur le rôle joué par ceux, désormais bien connus, qui n’avaient
manifestement pas autorité pour intervenir d’une quelconque manière dans son
arrestation.» Quant à l’avocat de Noémie, Grégory Saint Michel, il pointe la
responsabilité directe des autorités : «La préfecture de police, le
ministère de l’Intérieur, la présidence de la République savaient que ce
jour-là, messieurs Benalla, Crase, et Mizerski avaient commis des exactions.
Ont-ils poussé leurs investigations plus loin pour connaître leur folle
journée ? Ont-ils préféré se cantonner aux faits dénoncés de la
Contrescarpe pour se contenter d’une petite mise à pied, non appliquée au
demeurant ?» Vincent Crase et l’avocat d’Alexandre Benalla n’ont de leur
côté pas répondu à nos sollicitations.
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J. Bardella très critique envers E. Macron et son
gouvernement! 27/7
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Alexandre Benalla au 20h
de TF1 vendredi soir: "Le Président n'a rien à voir avec ce qu'il s'est passé le 1er
mai"
certains s'indignent que
Benalla se soit exprimé sur TF1 alors que son audition n'a pas pu avoir lieu à
la commission d'enquête de l'Assemble nationale comme demandé par les députés. se demande si cet interview n'a pas été faite
en plusieurs prises avec des personnes à ses côtés lui indiquant ce qu'il
pouvait dire et ne pas dire. La journaliste est la femme de Thierry Ardisson un
habitué des scandales.
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Affaire Benalla : les
troublantes coulisses de l’interview du journla "Le Monde"
C’est chez un personnage
controversé que Le Monde a interviewé Alexandre Benalla. Et pendant la
rencontre, Michèle Marchand, la femme qui gère les photos du couple Macron est
apparue.
Alexandre Benalla n’a pas accordé son entretien au Monde dans un endroit
neutre, mais au domicile « d’un ancien journaliste reconverti dans les affaires
qui se présente aujourd’hui comme communiquant », note pudiquement le quotidien
du soir. Marc Francelet, 71 ans, journaliste-lobbyiste, côtoie depuis près d’un
demi-siècle voyous, artistes, politiques et journalistes.
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Pendant ce temps, macron voyage, joue les vedettes et nargue les français:
Affaire Benalla : la stratégie du selfie d'Emmanuel
Macron
Prendre de la distance,
c'est ce qu'a tenté de faire Emmanuel Macron jeudi 26 juillet en déplacement au
sommet du pic du Midi. Loin de Paris, le président de la République a tenté de
désamorcer l'affaire Benalla.
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