31/10 - BOLLORÉ : A QUAND LA FIN
DE LA MAIN MISE SUR LES MÉDIAS ?
"Il y a
maintenant également des initiatives visant à reprendre le contrôle des médias
privés à la Mafia
khazar, particulièrement aux États-unis. C’est pourquoi AT&T a été autorisé
à reprendre Time Warner après qu’on ait empêché Comcast de l’acquérir, selon
des sources du Pentagone."
En France ça bouge doucement.
Médias. iTélé, cauchemar de Vincent Bolloré
Publié le 28/10/2016
Deux semaines après
le début d’une grève sans précédent dans l’histoire des médias privés français,
l’actionnaire majoritaire d’iTélé reste inflexible aux revendications des
salariés. Une attitude qui pourrait se retourner
contre lui, selon Politico.
Le conflit se
durcit. Pour l’édition européenne de Politico, la chaîne
d’informations en continu est même devenue “le cauchemar du magnat” Vincent
Bolloré depuis le début de la mobilisation, lundi 17 octobre.

– mis en examen pour “corruption de mineur
aggravée” – et des garanties sur l’indépendance éditoriale de la chaîne.
Mais au douzième jour de grève,
aucune avancée n’est à signaler et Vincent Bolloré, “suspicieux d’une
profession composée selon lui d’agitateurs de gauche” ne semble pas disposé
à négocier.
Si les journalistes
obtiennent ce qu’ils cherchent…
Celui qui a toujours
“fui les interviews et préféré tirer les ficelles depuis l’arrière-scène”, a
tissé de forts liens avec les personnalités politiques du pays, notamment de
droite, qui y voit l’une des raisons de son
intransigeance :
Cela
explique pourquoi il a une position aussi inflexible : si les journalistes
obtiennent ce qu’ils cherchent, la chaîne sera hors de son contrôle, et
susceptible de devenir une arme contre ses alliés.”
Une attitude
inflexible qui pourrait finalement s’avérer contre-productive. Alors que le
deuxième débat de la primaire de droite doit être diffusé sur iTélé le
3 novembre prochain, la poursuite de la grève perturberait sa
programmation. La rédaction s’est engagée à diffuser le débat “quelle que soit
l’évolution du conflit” ; de leur côté, les candidats des Républicains
mettent la pression pour une couverture conséquente.
I TELE : "La
rédaction, quelque soit l'évolution du conflit s'engage à diffuser et à donner
l'écho nécessaire" au 2ème débat de la droite
“Avec le débat de la
primaire, la décision de Bolloré se retourne contre lui. Les politiques qu’il
pensait protéger risquent désormais d’être privés d’antenne à cause de son
intransigeance”, avertit Politico.
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Nouvelle formule imposée par Bolloré
Publié le 03/07/2015
Le propriétaire de
Canal + a finalement annoncé que les Guignols seraient à l’antenne à la
rentrée, mais sans doute dans une version modifiée. La presse européenne
s’interroge sur l’influence de l’homme d’affaires, agacé par l’insolence
des marionnettes.
Mal éduqués,
grossiers, féroces, irrespectueux, irrésistibles. Qui a peur desGuignols ?” s’interroge La Stampa. Sûrement
Vincent Bolloré, “le nouveau grand patron de Canal+”, propriété du groupe
Vivendi de Bolloré, avance le quotidien de Milan dans un édito intitulé : “Si
la France a
aussi peur des marionnettes”. La blague est finie pour l’homme d’affaires
et industriel français, les marionnettes en latex doivent se taire. “La
grande finance est-elle incompatible avec la satire ?” questionne La Stampa qui rappelle
que le programme satirique lancé en 1988 sur Canal+ est “le rendez-vous
incontournable de la télévision française”.
“Aberrant”
Outre-Atlantique,
les motivations de cette décision suscitent les mêmes doutes.Variety évoque “certains
commentaires qui auraient laissé entendre que Bolloré pourrait chercher à
débrancher Les Guignols avant le début de la prochaine campagne
présidentielle”. Avant de rappeler que Les Guignols “ont un
effet certain sur l’opinion publique et sont réputés pour être plutôt de
gauche”. Et que “Bolloré, lui, est plutôt du côté de Nicolas Sarkozy,
que les Guignols n’ont pas épargné”.
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Déclarations, licenciements, déménagement,
arrivée de Morandini... la longue liste des provocs de Vincent Bolloré à i-Télé
Depuis juin, les
journalistes de la chaîne d'information en continu tentent de se faire entendre
face à un patron aux manières radicales.
24/10/2016
MÉDIAS - La
direction d'iTélé, en butte à une grève massive qui paralyse la chaîne depuis
huit jours, a annoncé ce lundi 24 octobre "la suspension" de
l'émission de Jean-Marc Morandini -"Morandini Live", à l'origine du
conflit, mais a assuré qu'elle "reprendra dès l'arrêt de cette grève".
Une décision improbable- décidée "pour des raisons
opérationnelles"-, qui devrait être vécue comme une nouvelle provocation
du patron Vincent Bolloré au sein de la chaîne d'information. Une décision
polémique qui s'ajoute à une longue liste de controverses depuis le mois de
juin. Retour sur plusieurs semaines de tensions.
Une première grève
en juin
Les relations entre
la direction et les salariés de la chaîne se tendent avec l'arrivée en mai du
nouveau patron Serge Nedjar, un proche de Bolloré depuis dix ans, qui déclare
notamment aux journalistes peu de temps après son arrivée: "Quand je vous vois, ça ne me donne pas envie".
Par ailleurs,
l'annonce du non-renouvellement des contrats d'usage et des CDD, soit environ
un quart des effectifs de la rédaction, est alors suivie d'une première grève
au sein d'iTélé. Après celle-ci, la direction supprime finalement une dizaine
d'emplois au lieu de la cinquantaine envisagée, mais se sépare des pigistes
réguliers, qui assurent un bon tiers des reportages.
Après le départ du directeur de la rédaction Guillaume Zeller -dépourvu d'expérience dans l'info télé en continu- à la rentrée de septembre, une nouvelle tempête gagne les locaux de la chaîne le 7 octobre avec l'annonce de l'arrivée de Jean-Marc Morandini.
Après le départ du directeur de la rédaction Guillaume Zeller -dépourvu d'expérience dans l'info télé en continu- à la rentrée de septembre, une nouvelle tempête gagne les locaux de la chaîne le 7 octobre avec l'annonce de l'arrivée de Jean-Marc Morandini.
Baisse d'audience et arrivée de Morandini
Mis en examen pour "corruption de mineur aggravée", celui-ci doit animer à partir du 19 octobre une émission quotidienne, "Morandini Live", du lundi au vendredi de 18h à 19h. Aussitôt, la société des journalistes (SDJ) d'iTélé juge "inacceptable" cette arrivée et demande à la direction de "revenir sur sa décision".
"Nos audiences
ont baissé à 0,8% depuis la nomination d'un nouveau patron pour la chaîne.
Toute idée de rattraper BFM a été abandonnée. Nous subissons la
concurrence de LCI. Et c'est pour cela qu'ils sont allés chercher
Morandini", commente alors un journaliste d'iTélé, fataliste.
Le 11 octobre, les journalistes de la rédaction votent à 92,2% une motion de défiance contre leur direction, la deuxième en quatre mois. Trois jours plus tard, Jean-Marc Morandini demande dans une tribune publiée sur le site du journal Le Monde qu'on le "laisse travailler", alors que des journalistes de la chaîne l'appellent à renoncer à son émission.
Le 11 octobre, les journalistes de la rédaction votent à 92,2% une motion de défiance contre leur direction, la deuxième en quatre mois. Trois jours plus tard, Jean-Marc Morandini demande dans une tribune publiée sur le site du journal Le Monde qu'on le "laisse travailler", alors que des journalistes de la chaîne l'appellent à renoncer à son émission.
Le même jour, la
chaîne ouvre une "clause de conscience" pour les
journalistes qui souhaitent partir plutôt que travailler avec Morandini. Une
tentative de la direction qui n'apaise pas les esprits: le lundi 17 octobre, la
rédaction vote une grève à 85 % des voix. Cela n'empêche pas le lancement de l'émission du journaliste le soir-même,
intitulée "Morandini Live".
L'alerte du CSA
Tous les jours de la semaine jusqu'à vendredi, la grève des journalistes est massivement reconduite, tandis que Jean-Marc Morandini est le seul présent à l'antenne durant ce laps de temps.
Le gouvernement s'en mêle alors, Stéphane Le Foll souhaitant le 19 octobre que les journalistes d'iTélé et la direction "puissent retrouver les voies d'un dialogue". Le lendemain, le CSA se dit "vivement préoccupé quant à la pérennité de la chaîne iTélé", après avoir auditionné le numéro 2 de Canal+, Jean-Christophe Thiéry.
Au cinquième jour de grève le vendredi 21 octobre, les salariés d'iTélé réclament au gouvernement la nomination d'un médiateur pour sortir de ce blocage sans précédent. Interrogée par Le Parisien, la ministre de la culture Audrey Azoulay dénonce alors une "trumpisation de l'information", actuellement en cours selon elle dans les locaux de la chaîne d'information en continu du groupe Canal+.
Le week-end, la tension monte encore d'un cran, en raison d'un déménagement brutal des bureaux d'iTélé pour faire place à la rédaction de Direct Matin (propriété de Vincent Bolloré). Des affaires personnelles de journalistes sont notamment mises dans une benne à ordure.
Tous les jours de la semaine jusqu'à vendredi, la grève des journalistes est massivement reconduite, tandis que Jean-Marc Morandini est le seul présent à l'antenne durant ce laps de temps.
Le gouvernement s'en mêle alors, Stéphane Le Foll souhaitant le 19 octobre que les journalistes d'iTélé et la direction "puissent retrouver les voies d'un dialogue". Le lendemain, le CSA se dit "vivement préoccupé quant à la pérennité de la chaîne iTélé", après avoir auditionné le numéro 2 de Canal+, Jean-Christophe Thiéry.
Au cinquième jour de grève le vendredi 21 octobre, les salariés d'iTélé réclament au gouvernement la nomination d'un médiateur pour sortir de ce blocage sans précédent. Interrogée par Le Parisien, la ministre de la culture Audrey Azoulay dénonce alors une "trumpisation de l'information", actuellement en cours selon elle dans les locaux de la chaîne d'information en continu du groupe Canal+.
Le week-end, la tension monte encore d'un cran, en raison d'un déménagement brutal des bureaux d'iTélé pour faire place à la rédaction de Direct Matin (propriété de Vincent Bolloré). Des affaires personnelles de journalistes sont notamment mises dans une benne à ordure.
Faute d'avancée, les
salariés d'iTélé ont décidé ce lundi 24 octobre de reconduire leur grève
jusqu'à mardi 11h30, à 85% des votants, pour un 8e jour consécutif. "La
mobilisation est toujours forte, nous sommes très déterminés", a affirmé la SDJ dans la matinée.
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Jean-Jacques Bourdin pense que "Vincent
Bolloré va virer Jean-Marc Morandini" d'iTélé
22/10/2016
Jean-Jacques Bourdin
pense que "Vincent Bolloré va virer Jean-Marc Morandini" d'iTélé
Jean-Jacques Bourdin
soutient à son tour iTélé.
Invité à commenter la situation dans la chaîne info du groupe Canal+, le
journaliste n'a pas mâché ses mots, ce samedi 22 octobre sur France 5. L'intervieweur vedette de BFMTV et RMC (groupe
Altice/NextRadioTV) s'est d'abord étonné de la façon dont Vincent Bolloré
dirige le groupe média dont il a récemment pris le contrôle: " Monsieur
Bolloré est lamentable ! Il a commencé à tuer Canal+, il est en train de tuer
iTélé. C'est quand même extraordinaire quand on est propriétaire..."
s'est-il agacé sur le plateau de C l'Hebdo.
Au terme d'une
semaine de grève à iTéle, Jean-Jacques Bourdin décidément très en verve sur le
sujet a poursuivi en prédisant... l'éviction imminente de Jean-Marc Morandini
dont le recrutement est notamment à l'origine du mécontentement du personnel
d'iTélé.
"D'abord, Vincent
Bolloré va virer Morandini, c'est presque fait" a-t-il pronostiqué au
grand étonnement de sa compagne, la journaliste Anne Nivat, présente à ses
côtés. Et de préciser son analyse de la situation : "Bolloré va sortir
Morandini de l'antenne. Il ne peut plus garder Morandini. C'est intenable.
C'est in-te-nable".
À Jean-Michel
Aphatie qui lui opposait le principe de la présomption d'innocence, Jean-Marc
Morandini étant mis en examen pour "corruption de mineur aggravée",
Jean-Jacques Bourdin a rappelé les prouesses, peu
compatibles avec la déontologie journalistique, de l'animateur
controversé au cours de sa première semaine d'antenne sur iTélé.
"Il s'agit d'être digne quand on fait ce métier. Et ce qu'il a fait à l'antenne... personnellement si je faisais ça, je ne pourrais plus me regarder dans le miroir" a conclu Jean-Jacques Bourdin.
"Il s'agit d'être digne quand on fait ce métier. Et ce qu'il a fait à l'antenne... personnellement si je faisais ça, je ne pourrais plus me regarder dans le miroir" a conclu Jean-Jacques Bourdin.
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