18/10 - ÉRIC ZEMMOUR A BORDEAUX :
UNE LEÇON DE LUCIDITÉ.
UNE LEÇON DE LUCIDITÉ.
Zemmour enfin reconnu !
Par Jean-Michel Léost
Quoi qu’on pense d’Éric
Zemmour, force est de reconnaître que son diagnostic sur la situation de la France est lucide. Jeudi
soir, il tenait une conférence à Bordeaux devant une salle comble, malgré les
intimidations d’une poignée d’« antifas » qui en avaient demandé
l’interdiction, en bons défenseurs de la liberté d’expression.
Parmi les nombreux
sujets évoqués, la « religion des droits de l’homme ». Zemmour, c’est
bien connu, serait un affreux réactionnaire – pire : un
« facho » – qui rejetterait l’héritage de la Révolution. Eh
bien, non ! Il a expliqué que la notion de droits de l’homme trouvait sa
source dans l’habeas corpus, voté au XVIIesiècle par le Parlement
anglais : c’était une garantie contre l’arbitraire, une protection contre
la détention sans jugement.
Puis, en 1789, les
représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, rédigèrent
la Déclaration
des droits de l’homme et du citoyen, dont on oublie trop souvent qu’elle
concerne non seulement l’homme, mais aussi le citoyen. En effet, au-dessus de
l’individu existe la nation, ce qui implique des limites, dans l’intérêt
général, aux droits individuels.
Enfin, sous l’impulsion
des courants libertaires, la formule s’est dévoyée pour signifier, aujourd’hui,
que tout individu a les droits dont il estime devoir bénéficier. Un exemple
récent : le mariage pour tous. Toute liberté supplémentaire accordée à
l’individu est présentée comme un progrès indiscutable : on ne se pose pas
la question de la légitimité morale ou philosophique, ni même celle de
l’intérêt commun.
Marcel Gauchet avait
annoncé que la conversion des démocraties occidentales à cette nouvelle
religion les « conduirait à l’impuissance politique »,
expliquant que « c’est la poussée ininterrompue et généralisée des
droits individuels qui déstabilise l’édifice ». Régis Debray a également
dénoncé les excès de « la doctrine des droits de l’homme, la dernière
de nos religions civiles ». Ces penseurs ne sont pas encore mis au ban de
la société. Mais quand il s’agit d’Éric Zemmour, c’est une autre affaire !
Les militants islamiques
ont habilement su profiter de cette conception pervertie pour contraindre les
États à satisfaire des demandes communautaires : repas halal dans les
cantines, séparation hommes-femmes dans les piscines, prières dans la rue (non
par manque de lieux de culte mais pour s’imposer à la vue de tous), etc. Une
partie des autorités cède sous prétexte de non-discrimination et de respect de
la liberté religieuse, contribuant ainsi à l’expansion du communautarisme.
Éric Zemmour a rappelé la
confidence de François Hollande, rapportée par Gérard Davet et Fabrice Lhomme
dans leur livre d’entretiens : « Quand on lit Finkielkraut,
Zemmour, Houellebecq, qu’est-ce que ça charrie ? Toujours la même chose, la
chrétienté, l’histoire, l’identité face à un monde arabo-musulman qui vient…
C’est ça qui fait que les gens basculent, ce n’est pas parce qu’ils ont perdu
3 % de pouvoir d’achat – qu’ils n’ont pas perdu d’ailleurs ! – ou
parce qu’ils sont chômeurs. Il y a des choses qui les taraudent, ils arrivent
dans un train, ils voient des barbus, des gens qui lisent le Coran, des femmes
voilées… » Le chef de l’État se serait-il converti aux thèses de
Zemmour ? Non. Il fait un constat pour arriver à cette conclusion ahurissante : « Comment
peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de
se produire : la partition. »
Pendant cette conférence, Alain
Juppé, le maire de Bordeaux, participait au premier débat de la primaire.
Dommage ! S’il avait entendu Éric Zemmour, il aurait appris quelque chose.
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"Tous unis pour sauver nos peaux. L'heure est grave! De Gaulle et Jeanne d'Arc sont de retour et vont nous bouter hors de France avec les terroristes ! "
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