16/10 - GÉNÉRAL DIDIER TAUZIN :
Auteur de "Rebâtir la
France", le général Didier Tauzin continue son œuvre au service
de la France
par son association « France, Terre d’Espérance ». Entretien avec un
officier qui a « choisi de servir sa patrie au risque de sa
vie ».
Votre travail résulte d’un constat amer d’une
France qui « se meurt ». Quels sont les retours que vous avez eus de
votre ouvrage ? Quelle est, donc, votre actualité (notamment via votre
association) ?
Constat amer,
dites-vous ? Paradoxalement, je crois que nous
vivons une époque fantastique : la France va ressusciter, j’en suis persuadé !
Quand j’avais 20 ans – en
1970 -, tout semblait possible à la
France , et certains étrangers lui prédisaient le plus bel
avenir. Mais ce n’était qu’une impression, car les « idées
de Mai 68 » n’avaient pas encore produit leurs effets dévastateurs.
Combinées au système des partis depuis 45 ans, elles ont conduit la France où elle est
aujourd’hui : au bord du gouffre.
Mais en 2012-2013, la France de demain a surgi
d’on ne sait où, contre le changement de civilisation que l’on voulait lui
imposer. Elle a crié au monde qu’elle n’est pas morte, qu’elle veut vivre,
qu’elle vivra, et qu’elle reste fidèle à sa vocation de servir l’homme, tout
homme sous le ciel. Du tréfonds de notre société, c’est
la France de
toujours qui se dresse, pour se redonner un avenir.
Certains ne l’ont pas compris ; tant
pis pour eux !
Dans 20 ans, la transition
sera faite, de cette France héritière, comme l’écrit Houellebecq à sa façon, de
cinq siècles de refus de nos racines et de notre identité profonde à la
nouvelle France qui est aussi celle de toujours. Les 20 années qui viennent
seront des années de transition entre deux époques civilisationnelles, non par le changement de civilisation souhaité par Mme
Taubira et bien d’autres, mais par un retour aux sources mêmes de notre
civilisation.
Et la France de demain sera
encore plus belle que celle des cathédrales.
Mais ces 20 prochaines
années seront aussi des années de crise intérieure car les tenants de la société
qui disparaît ne voudront pas laisser la place. Nous
courons de gros risques ; c’est cela qui m’a décidé à m’engager, avec la
certitude que le combat est gagné, certes, mais avec le désir profond qu’il le
soit au moindre coût humain.
J’ai vécu quatre guerres
civiles sur le terrain, et je n’accepte pas de rester à ne rien faire quand la France risque de sombrer
dans ce genre d’épreuve, même si, je le répète, l’issue ne fait pour moi aucun
doute : la France
vivra et elle sera superbe !
« La
nation, c’est la famille des familles »,
disait Charles Maurras.
Quel(s) rôle(s) la famille, qui est grandement
attaquée aujourd’hui, doit-elle tenir dans la société ?
Depuis au moins des
millénaires, sinon depuis toujours, la famille est « la cellule de
base » des sociétés. La famille est le principal vecteur de civilisation,
le refuge de celui qui souffre ; elle est aussi le premier acteur
économique. Elle est attaquée par tous les partis politiques, ou très mal et
insuffisamment défendue, depuis de longues décennies car elle tisse de la
solidarité alors que les partis et les idéologues
veulent un être humain seul, donc sans défense, afin qu’il soit plus malléable,
jusqu’à l’asservissement.
Dans un entretien sur TV Libertés, vous dites
que la « laïcité à la française est une monstruosité ». Ainsi,
quelle place pour le christianisme, religion de la France ?
Une saine laïcité
consisterait à faire collaborer les deux pouvoirs – spirituel et temporel – au
bien de l’homme, à son service, au service de son épanouissement complet. Une
telle pratique de la laïcité serait bien loin de celle qui nous est imposée…
C’est celle que je propose.
Quant à la place du
christianisme en France, c’est Camel Bechikh, musulman, président fondateur de
l’association Fils de France, qui dit que « la France est ontologiquement
catholique », « ontologiquement » entendu ici au sens que
lui donne Heidegger :« qui relève de l’être ». Une politique
respectueuse de l’être même de la
France doit tenir compte de cette réalité, qui nous est
rappelée… par un musulman ! Merci Camel Bechikh ! Cela ne signifie
aucunement l’instauration d’une quelconque théocratie, ni la suppression de la
loi de 1905, ni que les autres religions ou l’athéisme doivent être bannis.
Cela signifie seulement que le christianisme doit être en France la référence
ultime, faute de quoi on est dans le « changement de civilisation »
voulu par les idéologues, et celui-ci se ferait au détriment de l’être profond
de notre pays, au détriment des Français et de l’humanité entière.
Entretien réalisé par
Florian Toumit
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Un site de résistants qui ne
savent apparemment pas lire ont accusé Tauzin de retourner sa veste parce qu'il
parle en bien de Camel Bechikh
de Fils de France :
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Pour soutenir Camel Bechikh, français,
patriote et musulman
Par Alain de Benoist
:
Il y a longtemps que vous suivez les activités de
Fils de France, association de musulmans patriotes fondée par Camel Bechikh.
Quel jugement portez-vous sur son action ?
Camel Bechikh est un ami,
dont j’admire le courage autant que la modestie.
Il a fondé l’association
Fils de France afin de rassembler
les « musulmans patriotes » dont vous parlez.
Il proclame
son « amour de la
France éternelle » avec des accents de patriotisme
qu’on serait bien en peine de trouver chez beaucoup de Français « de
souche ».
Il souhaite
l’arrêt de l’immigration.
Il vient de lancer une
pétition au président de la
République pour dénoncer « les persécutions
tragiques et barbares de chrétiens et autres minorités religieuses perpétrées
par Daech en Syrie ou en Irak » et appeler à « utiliser
tous les moyens pour débarrasser le monde de ces meurtriers ».
Toute son action se ramène
à cette question : « Comment faire aimer la France aux Français
musulmans ? » La moindre des choses serait de l’encourager.
Au lieu de cela, les
imbéciles commentateurs islamophobes qui sévissent ici même préfèrent lui
cracher à la figure en l’accusant de « taqîya ». Comme ils sont, pour
la plupart, incultes, ils ignorent bien entendu dans quel cadre théologique
très strict s’inscrit la pratique de la « taqîya » (ou du
« kirman »). De tels commentaires me donnent la nausée. Ils me
rappellent le sort de ces malheureux harkis qui, après avoir poussé cette « taqîya »
jusqu’à se battre aux côtés de l’armée française, n’ont eu comme remerciements,
quand ils avaient pu échapper aux tueurs du FLN, que de se voir parqués comme
des chiens dans des camps.
Après les vagues d’immigration
d’après-guerre, nous avons connu un « islam en France », puis
un « islam de France ». Pensez-vous, tel que le préconise
l’imam Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, que l’on puisse aboutir
à un « islam français » ?
Je ne l’exclus pas, mais
soyons réalistes : il y faudra du temps. Il faudrait déjà que s’apaisent
des passions qui chaque jour s’avèrent plus dévorantes, et que chacun y mette
du sien.
Je recommande, à cet
égard, la lecture du dernier livre de Pierre Manent, Situation de la France , vis-à-vis duquel je
serai d’ailleurs moins critique que ne l’est Camel Bechikh. Disciple de Charles
Péguy, Manent s’inquiète d’une « laïcité nouvelle » dans
laquelle il voit le « rêve d’un enseignement sans contenu qui
préparerait efficacement les enfants à être les sociétaires d’une société sans
forme où les religions se dissoudraient comme le reste ». Moi qui me sens
avant tout l’héritier d’une culture européenne dont les racines remontent très
en amont du monothéisme, ce qui m’intéresse chez mes compatriotes chrétiens,
musulmans ou juifs, ce n’est pas ce qu’ils sont ni
d’où ils viennent, mais ce qu’ils pensent, à quelles valeurs ils se réfèrent et
ce qu’ils sont décidés à faire.
Comme le disait Oswald
Spengler, ce qui met un peuple en forme, ce n’est
pas l’origine commune, mais l’idée que ses différentes composantes sont
capables de défendre en commun.
Cela pose évidemment la
question d’un projet commun assez mobilisateur pour susciter chez chacun la
volonté de s’y associer. Mais c’est à cette condition que l’on pourra prendre
un nouveau départ et que pourra s’écrire une nouvelle page d’histoire qui sera
à l’honneur de notre pays.
Quand des musulmans français déclarent ne pas aimer
la France ,
certains disent que ça n’a rien d’étonnant. Mais quand d’autres clament leur
amour de la France ,
d’autres (à moins que ce ne soit les mêmes) assurent que ce sont des menteurs…
Comment sortir de cette spirale infernale ?
La conclusion à laquelle
je suis arrivé depuis longtemps est que l’immigration rend fou. Les évidentes
pathologies sociales qu’elle a engendrées font oublier tout le reste, à
commencer par le fait que nombre de musulmans
immigrés de fraîche date se réfèrent encore à des valeurs traditionnelles que
nous honorions nous-mêmes dans le passé, mais que la modernité a fait
disparaître chez nous.
Au-delà de mœurs qu’on
peut à juste titre contester (mais a-t-on oublié qu’il y a à peine plus d’un
siècle, une femme ne pouvait se baigner sur les plages de France qu’habillée du
cou jusqu’aux chevilles, et qu’au lendemain de la Deuxième Guerre
mondiale, les « crimes d’honneur » étaient encore courants dans bien
des pays du sud de l’Europe, où ils bénéficiaient systématiquement de
l’indulgence des tribunaux ?), ces valeurs ont pour noms le respect de
l’autorité, le sens de l’honneur, le goût de la gratuité, l’importance du chef
de famille. De telles valeurs contredisent à angle
droit celles qui règnent aujourd’hui en Occident : la performance, la
compétitivité, l’obsession de la consommation, l’axiomatique de l’intérêt, la
logique de la marchandise et du profit. Ce choc des valeurs n’est certes
qu’un aspect du problème, mais on aurait tort de le négliger. C’est lui qui
explique, par exemple, pourquoi tant de Français
musulmans ont été révulsés par la théorie du genre et le « mariage pour
tous », pour ne rien dire du débraillé hystérique des Femen*…
* les femens sont payées pour semer le trouble
Je vais souvent dans les
pays arabo-musulmans. J’étais il y a encore peu de temps en Jordanie. J’y ai retrouvé une gentillesse spontanée, un sens de
l’hospitalité et du don que nous
connaissions nous-mêmes dans le passé, mais que nous avons en grande partie
perdu. L’immigration amène ceux qui la contestent à projeter leurs
justes critiques contre des pays d’origine dont ils ignorent tout. Les
adversaires de l’immigration se partagent entre ceux pour qui les immigrés ne
veulent pas s’intégrer (« alors qu’ils devraient s’assimiler »), ceux
pour qui ils ne le peuvent pas (« ils sont inassimilables ») et ceux
pour qui ils ne le doivent pas (« le pire serait qu’ils se sentent
charnellement français »). Ces trois positions sont évidemment
contradictoires. Loin de favoriser le « vivre ensemble »,
l’immigration généralise la haine – une haine qui monte de tous côtés. Un
désastre. Pierre Nora n’avait pas tort de dire : « L’identité
française serait aussi malheureuse s’il n’y avait pas un seul immigré. »
Entretien réalisé par
Nicolas Gauthier
Aidons nos amis musulmans à se libérer doucement du
carcans dont nous nous sommes débarrassés sans aller vers les extrémités vers
lesquelles nos gouvernement nous poussent afin de faire de nous les être hideux
et dépourvus de valeurs de respect que l'on rencontre de plus en plus dans nos
rues et même très souvent dans notre foyer, afin de pouvoir mieux les
manipuler. Nos amis musulmans, eux, je ne parle pas des terroristes qui suivent
la charia, nous rappelleront les valeurs familiales, de respect de l'autre et à
penser à Etre, avant de penser à avoir, ce qui ne crée que de l'insatisfaction.
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