26/12 - L’HYSTÉRIE ANTI-RUSSE.
Par La Voix de la
Russie
Selon les déclarations des
dirigeants occidentaux, notamment américains, ou de l’OTAN, comme celles de
l’ancien secrétaire général Rasmussen la Russie serait
agressive parce qu’elle augmente son budget militaire : que dire des Etats-Unis
qui représentaient à eux seuls 40% du total des dépenses militaires de la
planète et qui possèdent des bases sur tous les continents, pour soutenir les
guerres diverses qu’elles ne cessent de lancer (l’Irak et l’Afghanistan étant
des modèles à cet égard car elles n’ont rien de défensif) ?
La Russie serait non démocratique mais
l’Arabie Saoudite, alliée des Etats-Unis, qui est une dictature islamiste
autoritaire n’a pas droit à ce qualificatif. Par ailleurs, le fait que 80% de
la population soutienne le président Poutine, régulièrement élu, ne trouble pas
nos censeurs. Mais l’Arabie est considérée comme une amie, et la Russie est
désignée comme ennemie. Donc l’accusation de ne pas être une démocratie n’est
pas opératoire pour l’Arabie saoudite!
On accuse aussi la Russie d’avoir annexé la
Crimée. Que le peuple de Crimée ait souhaité cette annexion, que son parlement,
puis le peuple consulté par référendum l’ait approuvé, ne compte pour rien. Que
la France ait annexé Mayotte, référendum à l’appui, et soit condamnée par l’ONU
chaque année ne compte pas. C’est encore le double standard. La France ne
concurrence pas les Etats-Unis, on ne la craint pas, donc on la laisse tranquille.
La Russie serait sous-développée : ce serait
un pays archaïque, hostile aux homosexuels, traditionnaliste, qui ne sait
produire que du pétrole et du gaz.
La Russie serait d’ailleurs en voie de
disparition démographique. Il faut donc la punir pour la contraindre à se
moderniser.
- Peu importe que la Russie soit la seule capable de transporter des hommes dans l’espace vers la station orbitale,
- peu importe que sa loi contre la propagande homosexuelle n’a pour but que de protéger les mineurs,
- peu importe que 75% de son PIB vienne d’autres activités que l’exploitation des hydrocarbures,
- peu importe que la démographie russe se soit redressée depuis trois ans,
les faits n’ont aucun intérêt pour l’hystérique. Il est ivre
d’idéologie. Il est difficile d’échanger des arguments rationnels avec un
ivrogne. C’est ce que fait pourtant avec beaucoup de patience la diplomatie
russe, qui ignore les provocations et essaye de faire prévaloir une approche
rationnelle et sobre de la situation internationale, que ce soit en Ukraine, en
Syrie, ou ailleurs.
L’hystérique ne cesse pourtant de raisonner :
car la raison, comme dit Dostoïevski, est aussi une « crapule » : il veut dire
par là qu’elle est toujours appelée à la rescousse pour défendre de mauvais
instincts. Le rôle de l’idéologie raisonnante est toujours de trouver de bonnes
raisons pour défendre de mauvais instincts et de mauvais affects.
Beaucoup de dirigeants
de l’Occident moderne sont animés par la haine du christianisme, et exigent au
minimum sa marginalisation. Ils croient que la «raison» seule commande aux
instincts et aux sentiments bien que l’histoire tragique de l’humanité a montré
souvent l’inverse.
Au fonds, sans se faire d’illusions et sans «
prendre les canards sauvages pour des enfants du bon Dieu », comme disait De
Gaulle, il faut s’imposer une tenue morale exemplaire conforme aux valeurs de
notre vieille civilisation chrétienne humaniste. C’est exactement ce que font
avec talent le président de la Russie et son ministre des affaires étrangères.
Il faut aussi faire confiance à plus long terme
dans les peuples. Aux Etats-Unis, 50% du peuple se montre aujourd’hui hostile à
l’aventurisme en matière de politique extérieure. L’hystérie règne dans des
milieux élitistes, ivres de puissance depuis l’effondrement de l’URSS.
Les hommes qui poussent l’Occident à la
russophobie ne « savent pas ce qu’ils font » et jouent avec le feu des forces
de la mort. De Gaulle a dit : les puissances qui misent sur la pourriture
périront car leur propre pourriture se retournera contre eux. Le propos est
sévère mais réaliste.
Le malheur en Occident est le déclin de la culture historique chez certains
dirigeants. Celui qui ignore l’histoire répétera les fautes du passé. Ainsi,
Hitler voulu copier Napoléon. En s’attaquant à la Russie, il a signé son propre
arrêt de mort. L’intérêt du monde est d’accorder l’Europe et la Russie.
L’Amérique a peur d’un tel accord mais il est inéluctable.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_12_22/L-hysterie-anti-russe-9173/
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