18/12 - BURKINA FASO :
LE PRÉSIDENT DE
TRANSITION KAFANDO ROUVRE LES DOSSIERS
DE L’EX PRÉSIDENT
THOMAS SANKARA ASSASSINÉ EN 1987
ET DU JOURNALISTE ET
ZONGO
dimanche 14 décembre
2014 par Charles Bako
Le Président de transition du Burkina Faso, Michel Kafando |
RAPPEL :
02/11/2014 - BURKINA FASO - Blaise Compaore
démissionne après 27 ans de règne et après avoir assassiné son frère
d’arme Thomas Sankara :
Dans le cadre des festivités marquant le 54e
anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale, le
Président du Burkina Faso, Michel Kafando, a notamment évoqué les questions de
l’exhumation de la tombe de Thomas Sankara, le dossier Norbert Zongo et
l’organisation des élections de novembre 2015.
A Ouagadougou,
Dans le cadre des festivités marquant le 54e
anniversaire de l’accession du Burkina Faso à la souveraineté internationale,
célébrée cette année à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du
Mouhoun, le Président du Faso, Michel Kafando, a animé une conférence de
presse, le 11 décembre 2014, dans la cité de Bankuy.
Avant de débuter cette conférence de presse
tenue à la salle polyvalente de Dédougou, Michel Kafando a d’abord remercié de
façon sincère la population de la cité de Bankuy pour sa disponibilité à la
réussite du 11 décembre. « Tout le monde a remarqué que le 11 décembre a
eu un succès total », a confié le Président du Faso, qui a par ailleurs
lancé un appel à l’endroit de la population pour qu’ elle préserve toutes ces
infrastructures réalisées dans le cadre de cette célébration.
Au cours de ces échanges, il a été évoqué les
questions notamment de l’exhumation de la tombe de Thomas Sankara, le dossier
Norbert Zongo, l’organisation des élections de novembre 2015. Un regard a
également été jeté sur l’actualité internationale, notamment la crise malienne.
Répondant à une question portant sur la justice burkinabè, Michel Kafando a
relevé que le gouvernement va engager, dès les premiers mois de 2015, les Etats
généraux de la justice. Et de mentionner que « d’importantes décisions et
réformes pourraient voir le jour à l’issue de ces Etats généraux ».
« Le dossier Norbert Zongo est
imprescriptible »
Aussi, a-t-il précisé : «Il faut
faire les choses dans les règles de l’art en respectant les procédures d’un
Etat de droit». « Ce n’est pas parce que nous sommes des autorités
d’une transition qu’il faut prendre des décisions arbitraires ou d’exception.
Il faut éviter de tomber dans les erreurs du passé et pour cela, il faut
prendre des décisions justes », a fait comprendre le Chef de l’Etat. Sur
les dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo, le Président a donné des gages
d’assurance : « tous ces dossiers seront rouverts, et justice sera
rendue ».
«Nous l’avons fait par devoir de justice
par ce qu’on ne comprend pas qu’on puisse refuser à une famille qu’ elle
procède à des recherches pour savoir si l’un de ses membres est bel et bien
inhumé ou non. On ne comprend pas qu’on puisse refuser ce droit. C’est pour ça
que nous avons dit, par décision de l’autorité du gouvernement, nous autorisons
à la famille de faire ces investigations». Quant au dossier du
journaliste Norbert Zongo retrouvé mort à une centaine de kilomètres au sud de
Ouagadougou, le Président du Faso trouve qu’il s’agit « d’une injustice
notoire parce que c’est un crime qui a été commis, et on a créé des commissions
d’enquête. Ce n’est n’est pas parce qu’on n’a rien trouvé au bout du compte que
c’est un non lieu. Nous, gouvernement de transition, nous disons "non".
On ne peut pas passer ce forfait en perte de profit. Nous restons toujours
vigilant, car ce dossier est imprescriptible ».
En ce qui concerne la tenue des élections de
2015 à bonne date, le Président du Faso a levé toute équivoque sur cette
question. « Dès janvier 2015, le gouvernement va rencontrer la Commission
électorale nationale indépendante (CENI) pour traiter de tous les aspects liés
aux scrutins de 2015 afin que les élections se tiennent aux dates
retenues ». La médiation de l’ancien Président du Faso dans la résolution
de la crise malienne est revenue dans l’entretien entre le Président Michel
Kafando et les journalistes. Pour lui, de nos jours « les préoccupations
nationales l’emportent sur notre implication dans la résolution de cette crise,
mais le Burkina ne faillira pas à toute mission qui lui serait demandée ».
Cette première rencontre nationale entre le
Président Michel Kafando et les hommes de médias s’est terminée sur une note de
satisfaction générale. Le Président du Faso a rassuré les journalistes quant à
sa disponibilité à aborder, avec eux, des sujets liés à la vie de la Nation. A
noter que le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida et des membres du
gouvernement ont assisté à la rencontre avec la presse.
* * *
Retour en Côte d’Ivoire : Compaoré indésirable au Gabon,
Congo et Maroc ?
Blaise Compaoré n’aura passé que quelque trois
semaines hors de la Côte d’Ivoire. Il a entre autres passé un séjour au royaume
du Maroc. D’aucuns disent qu’il a été indésirable dans ce pays. Certaines
sources vont plus loin pour confier que ce n’est pas seulement le royaume
chérifien qui ne voulait pas de l’ex-Président burkinabè. Il a en effet été
révélé que Compaoré a été indésirable au Congo Brazzaville de Denis Sassou
N’Guesou et au Gabon d’Ali Bongo.
L’ancien Président du Burkina Faso, Blaise
Compaoré semble être un lourd fardeau. En effet, il est de retour en Côte
d’Ivoire, depuis ce vendredi, comme l’a affirmé un de ses proches. Alors qu’il
a quitté la côte d’Ivoire le 20 novembre dernier. Il a atterri, ce vendredi 12
décembre, au matin, à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne. Au préalable Blaise
Compaoré aurait brièvement séjourné à Libreville, puis à Brazzaville. Au Maroc
avec son épouse Chantal, le couple Compaoré aurait séjourné dans une villa
prêtée par un de leurs amis, près de Casablanca.
Blaise Compaoré a été poussé à la démission
par une insurrection populaire, le 31 octobre dernier, alors qu’il voulait
modifier l’article 37 de la Constitution, et se maintenir au pouvoir, après 27
ans de règne sans partage. Le soir de son départ, aidé par la France (La France aide un assassin !) , il
s’était réfugié en Côte d’Ivoire, à l’hôtel Président de Yamoussoukro, qu’il a
quitté le 20 novembre pour y retourner ce 12 décembre. En attendant sans doute
une autre destination.
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