17/12 - XANAX, LEXOMIL,
DANGER!
DEPUIS PLUS DE 30 ANS SONT VENDUS
DES MÉDICAMENTS QUI RÉTRÉCISSENT LE CERVEAU
En
1982, le gouvernement britannique apprenait que les benzodiazépines (dérivés du
valium : Xanax, Lexomil, Lysanxia, Myolastan…) pouvaient provoquer des troubles
neurologiques graves. 30 ans plus tard… les médecins continuent de distribuer
les pilules comme des Smarties !
The Independent on Sunday vient
de lâcher une bombe. Le canard britannique s’est procuré des documents
confidentiels plutôt gênants. En 1981, suite aux trouvailles du professeur
(aujourd’hui émérite) Malcolm Lader, chercheur de renom dans le domaine de la
psychiatrie, le Medical Research Council (MRC, institut gouvernemental) avait
organisé un brainstorming scientifique pour évoquer le rétrécissement du
cerveau survenu chez certains patients gobant des benzodiazépines. L’année
suivante, le MRC décidait d’approfondir le sujet pour évaluer l’impact à long
terme de ces molécules. Puis, plus rien. Le ministère de la Santé n’a pas donné
suite.
La bourse ou l’avis :
Aucun test «officiel» de toxicité neurologique
à long terme n’a jamais été réalisé sur ces médicaments (Xanax, Lexomil, Lysanxia,
Myolastan…) vendus à des dizaines de millions d’exemplaires, censés lutter
contre l’anxiété, le stress, l’insomnie et les spasmes musculaires. Le Pr Lader
a déclaré : "Je recevais de
l’argent pour d’autres recherches et ne voulais pas être étiqueté comme la
personne qui a tué les benzodiazépines…
J’aurais dû être plus proactif… J’ai supposé que la
prescription allait se tarir, mais les médecins ont continué de les balancer
comme des Smarties".
Ramolissement du cerveau :
En 1995, Heather Ashton, professeur émérite de
psychopharmacologie clinique, a elle aussi fait une proposition à la MRC pour
étudier le lien entre la consommation de «benzos» et les dommages
permanents induits sur le cerveau. Sa proposition a été rejetée. La MRC se
défend en prétendant qu’une fois «acceptées
les conclusions du rapport de Malcolm Lader", elle était
prête à financer « toute demande de
recherche répondant aux normes scientifiques requises« … ce
qui n’est, prétend-elle, toujours pas arrivé à ce jour. La faute à
pas-de-chance…
« Enorme
scandale »
Députés et avocats se liguent aujourd’hui pour dénoncer un
« énorme scandale »
(dixit Jim Dobbin, président d’un groupe parlementaire multipartite sur les
addictions médicamenteuses) qui pourrait ouvrir la voie à des recours
collectifs pouvant impliquer jusqu’à 1,5 million de patients devenus accros à
leurs dépends. Un grand nombre d’entre eux présenterait des symptômes
neurologiques compatibles avec les constations de Malcolm Lader. Dans les
années 1960, annoncés comme totalement inoffensifs, les benzos étaient
présentés comme la première merveille du monde pharmaceutique. En une décennie,
ils sont devenus les plus couramment utilisés au Royaume-Uni. Sauf que ces
médicaments révolutionnaires induisent une addiction particulièrement puissante, et
cela en quelques jours.
Descente aux enfers :
Valerie Bell a fait une attaque de panique, en 1984. Son
médecin lui a immédiatement prescrit du lorazépam. Aujourd’hui, elle a 67 ans.
Elle est sevrée depuis 2007 mais souffre toujours de douleurs neurologiques à
la tête, au cou et aux pieds.
«Nous
avions deux magasins de fleurs dans l’Essex, avec mon mari. Nous avons eu une
belle vie […] j’ai eu une attaque de panique lors d’une soirée. Mon médecin m’a
dit qu’il y avait un nouveau médicament merveilleux en provenance des
Etats-Unis, alors je l’ai pris sans poser de questions. Immédiatement après, je
me suis senti mal. Le médecin a dit que c’était ma maladie et a augmenté les
doses, tout en ajoutant un antidépresseur. Cela a duré pendant des années, une
nouvelle pilule suivait de nouvelles pilules. Certains jours, je ne pouvais
même pas sortir du lit.
J’ai vu 32 médecins, mais personne n’a dit que
mes symptômes pouvaient provenir des pilules. Pendant des années, j’ai cru ces
hommes en blouse blanche et costumes Armani. Quand j’ai décidé que ça
suffisait, il m’a fallu 15 ans pour m’en sortir […] j’étais totalement
incohérente, j’entendais des voix, j’étais incapable de faire du thé. Aucun
être humain ne devrait souffrir comme ça. Nous avons perdu notre maison et nos
entreprises. Les médicaments ont détruit nos vies".
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