27/05 - UN GHETTO À CIEL OUVERT À PARIS.
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Les africains ne travaillent pas pour la plupart et quand vous vous déplacez, vous êtres souvent le rare blanc. |
par Marie Delarue
Quand je suis
arrivée à Paris, en 1973, roulaient encore sur les voies du métro aérien les
voitures de bois vertes et rouges. En passant au-dessus du quartier de la
Goutte-d’Or, à l’angle de la rue de Chartres et du boulevard de la Chapelle , on apercevait
une longue file d’hommes sur le trottoir, des travailleurs immigrés à l’évidence.
Ils attendaient leur tour devant une porte à la lucarne grillagée. J’appris
qu’il s’agissait d’une « maison d’abattage »… et ce qu’on y
faisait : la rééducation des filles récalcitrantes au rythme de
80 passes par jour.
Dans les
années 90, j’ai fait une série de reportages sur le Paris exotique – « découvrez
le monde sans quitter la capitale » –, dont un dans ce quartier de la Goutte-d ’Or. Avec les
hammams et les marchands de gandouras brodées, j’y ai découvert les prières de
rue, autorisées par la mairie du XVIIIe. C’est dans ce quartier que Jacques
Chirac, découvrant un Paris inconnu des politiques, déplora « le
bruit et l’odeur »…
Puis on a construit
deux mosquées, rasé les immeubles insalubres, fait semblant d’expulser les
trafiquants de drogue (crack, notamment), les maires de droite et de gauche se
les renvoyant d’un arrondissement à l’autre.
En 2010, sur des
draps accrochés aux fenêtres, les habitants du quartier ont écrit « NON
à la prostitution », « lassés et écœurés », disaient-ils,
de voir sous leurs fenêtres l’incessant ballet de très jeunes filles, « tenues
d’une main de fer par les mamas » africaines. Des Nigérianes et des
Ghanéennes. « Voir ces petites quémander 20 € pour une passe et
se livrer à leurs clients dans les locaux à poubelles, les halls d’immeuble,
les cours intérieures… C’est ignoble et dégradant », disait une habitante.
À quoi Myriam El Khomri, alors adjointe PS de Bertrand Delanoë, chargée de la
protection de l’enfance et élue du XVIIIe, répondit qu’on ne pouvait rien parce
qu’elles étaient majeures ! « Les tests osseux effectués sur
elles (sic) l’ont jusqu’à présent toujours prouvé… » affirmait-elle
au Parisien.
Depuis, le
gouvernement Hollande a trouvé la solution : il punit les clients…
Nous sommes en 2017.
Non seulement tout
ce qui est décrit là perdure, mais les choses ont grandement empiré. Depuis
quelques mois, des « mineurs isolés » sont arrivés du Maroc. Ils
vivent dans la rue, squattent le square Alain-Bashung, se droguent, agressent
les passants, se battent. « L’addiction à la colle de certains, leur
longue expérience de l’errance et parfois leur agressivité compliquent leur
mise à l’abri par les pouvoir publics », écrivait L’Express en
mars dernier.
Relisez bien
cela : il est impossible aux pouvoirs publics d’empêcher de nuire et de se
nuire vingt gamins des rues.
Rien d’étonnant,
donc, à ce qu’on ait laissé s’installer dans ce même quartier des campements de
migrants de plusieurs milliers de personnes. Des gens, là encore, qu’on balade
le long du boulevard de la
Chapelle.
Depuis juin 2015, ce
sont plus de 30 « évacuations » qui ont eu lieu. La dernière remonte
au 9 mai dernier. « 1.609 personnes, dont 75 vulnérables, ont
été prises en charge et orientées vers des structures d’hébergement », a
dit la préfecture, mobilisant pour cela 350 policiers. Essentiellement des
Afghans, des Soudanais et des Érythréens. « On a voulu accélérer la
procédure parce qu’il y avait des campements assez importants qui devenaient
extrêmement dangereux autour de la porte de la Chapelle », s’est
défendue alors Emmanuelle Cosse, encore ministre du Logement pour quelques
jours.
Mensonge ! Au
dernier conseil d’arrondissement, l’adjoint aux affaires sociales et à
l’hébergement d’urgence du maire Éric Lejoindre (PS) a reconnu ce que tout le
monde savait : l’opération était « liée au passage des membres
du Comité olympique, à partir du samedi 13 mai ».
Les nababs du CIO
sont passés, la Goutte-d ’Or
est restée ce qu’elle est : un ghetto à ciel ouvert.
Qui a dit que "PARIS SERA TOUJOURS PARIS"
?
Il y a du travail pour retrouver Notre Paris
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Ils taguent, sautent sur les toits, marchent sur les voies pour bloquer le métro..... |
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