02/03 - UKRAINE : N. VITRENKO DÉNONCE
UN PUTSCH NÉONAZI
POUSSÉ PAR L’OTAN.
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Jacques Cheminade, ancien candidat présidentiel et président de S&P, avec Natalia Vitrenko, présidente du Parti socialiste progressiste d’Ukraine. |
Entretien avec NataliaVitrenko, présidente du Parti socialiste progressiste d’Ukraine. Cette
opposante à Ianoukovitch dénonce fermement le péril néonazi qui menace
l’Ukraine depuis que l’UE et les Etats-Unis ont légitimé et rendu incontrôlable
l’extrême droite ukrainienne.
Transcription de la
conférence internet de Natalia Vitrenko
A la tête d’une délégation
venue d’Ukraine, l’ancienne candidate présidentielle Natalia Vitrenko,
économiste et fondatrice du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU), a
démarré sa tournée européenne le 24 février à Paris, où elle a pu s’entretenir
avec différentes personnalités. « Bonjour camarades ! » a-t-elle
lancé à la cinquantaine de personnes réunies au siège de S&P, en ouvrant
une conférence-débat de plus de deux heures introduite par Jacques Cheminade et
retransmise en direct par internet. Quelque 500 personnes, partout en France et
dans le monde, ont pu, lors d’échanges animés, dialoguer en direct avec
Mme Vitrenko.
Avant un bref propos
introductif (ci-dessous), l’ancien candidat présidentiel et président de
S&P, Jacques
Cheminade, a présenté les membres de cette délégation, tous
signataires de l’appel lancé le 25 janvier 2014 par 29 organisations
ukrainiennes aux dirigeants mondiaux et aux autorités internationales : le
colonel Valeri Sergachov, président du parti Kiev Rus et ancien membre du
Conseil municipal d’Odessa, Volodymyr Marchenko, président de la Confédération
pan-ukrainienne des syndicats ouvriers (Confédération ukrainienne du travail),
ancien député, membre de la
Commission parlementaire des questions constitutionnelles et
vice-président du PSPU, et bien sûr, l’ancienne députée Vitrenko qui, ayant anticipé
depuis vingt ans l’éventualité d’une telle crise, est intervenue pour tenter de
l’éviter.
Introduction de Jacques
Cheminade
Bonsoir à tous. En ce
moment tragique de l’histoire, nous sommes heureux d’accueillir parmi nous la
délégation ukrainienne, présidée par Natalia Vitrenko, présidente du Parti
socialiste progressiste d’Ukraine. Elle se bat pour une véritable indépendance et
une véritable justice sociale en Ukraine, une Ukraine qui est bafouée,
appauvrie et détruite depuis une trentaine d’années.
Aujourd’hui, on assiste à
une opération que l’on peut qualifier d’occidentale, mais qui est en fait celle
de services américains, anglais et de leurs complices dans d’autres pays, pour
déstabiliser l’Ukraine dans une manœuvre visant à en faire un détonateur
vis-à-vis de la Russie ,
d’une part, et d’autre part, à s’emparer de l’espace que Halford MacKinder et
tous les Britanniques nommaient l’« île centrale », en vue de ce que
Zbigniew Brzezinski appelait « le reflux » de la Russie.
Nous avons, d’une part, cette
offensive lancée par cette agrégation de puissances occidentales, dont
certaines factions aux Etats-Unis et en Angleterre sont prêtes à aller jusqu’au
seuil d’une guerre thermonucléaire, et d’autre part, une résistance de la Russie qui, elle aussi, peut
montrer ses dents nucléaires et thermonucléaires. C’est une situation
extrêmement grave. Natalia elle-même se bat depuis plus de vingt ans pour
éviter que cette crise ne se produise. Maintenant, nous y sommes.
Ayant été attaquée de
toutes parts, Natalia Vitrenko représente aujourd’hui l’esprit d’indépendance
de son pays, qui doit rejoindre celui du nôtre.
Avec elle, auprès d’elle,
une délégation de personnes parmi lesquelles Valeri Alexandrovich Sergachov, le
président du Parti des slaves orientaux – ce qu’on appelle là-bas le Parti Rus
de Kiev. C’est un mouvement d’origine ruthène, mais qui va beaucoup plus
loin : il est pour une Ukraine unie et contre une partition pour des
raisons ethniques, communautaires ou autres.
Il y a aussi Vladimir
Romanovitch Marchenko, le président de la Confédération
ukrainienne du travail, qui se bat depuis très longtemps sur le front de
l’indépendance et de la liberté de son pays.
Natalia a été deux fois
députée. Son ami, qui se bat avec elle, l’a été lui-même plusieurs fois. Ce
sont donc des gens qui ont été aux affaires, qui connaissent très bien la vie
politique ukrainienne et qui sont sur le front de la bataille depuis très
longtemps. Elle-même a été candidate à la présidence : la première fois,
elle a obtenu 11 % des voix, la deuxième, seulement 1,5 % mais elle
était combattue de toutes parts, et la dernière fois, elle n’a pas pu réunir
les 100 000 euros exigés comme « droit d’entrée ».
Dans ce pays en proie aux oligarques qui évaluent
les choses par milliards,100 000 euros, ça ne paraît rien. Le fait qu’elle n’ait pu les rassembler, c’est le reflet de l’indépendance, c’est le reflet, je dirais, de l’honnêteté qu’elle représente. Je lui laisse la parole.
Suite de l'article et
les vidéos :
http://www.solidariteetprogres.org/orientation-strategique-47/ukraine-putsch-neonazi-otan-10944.html
http://www.solidariteetprogres.org/orientation-strategique-47/ukraine-putsch-neonazi-otan-10944.html
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